L'association
"Rencontre autour du deuil"

organise des groupes de parole à Clermont animés par
une maman endeuillée : Evelyne BIYICK
  et à Guéret (Creuse), accompagnée par la sophrologue : Valérie ARNAULT-MOUTAUD

Participation gratuite, sur simple inscription.
5 à 8 participants par rencontre.

Pour tous renseignements et inscriptions, contactez Evelyne au : 06 13 28 83 32
ou par mail : [email protected]


AGENDA des rencontres

Date/heure Adresse Nombre de participants
 Mercredi 25 juin, 14h30  22 av. Charles de Gaulle, 23000 Guéret (La quincaillerie) 8 maxi
 Mercredi 10 septembre, 14h30  22 av. Charles de Gaulle, 23000 Guéret (La quincaillerie) 8 maxi
 Mercredi 12 novembre, 14h30  22 av. Charles de Gaulle, 23000 Guéret (La quincaillerie) 8 maxi


Vu dans la presse (La Montagne)

Un groupe de parole dédié au deuil vient de se créer à Guéret. Animé par deux femmes, il permet à toutes les personnes touchées de près ou de loin par un deuil de venir s’exprimer librement sur un sujet encore trop tabou dans la société.

Faire le deuil. Une expression dont chacun a une libre interprétation. Mais, peut-être faudrait-il plutôt parler d’apprendre à vivre avec le deuil. C’est précisément parce qu’elle n’a jamais pu faire celui de ses deux enfants décédés qu’Evelyne BIYICK a appris avec le temps, à vivre avec. « Il est impossible de faire le deuil d’un enfant », veut-elle souligner. En ayant perdu un premier enfant en 1994 puis son fils aîné en 2013, la mère de famille a pu mesurer l’importance des groupes de parole dédiés au deuil. Un soutien fondamental qui lui a beaucoup manqué au début mais été essentiel ensuite.
C’est en lisant un article de La Montagne publié en avril 2024 et relatant la création d’un groupe de parole dédié au deuil périnatal, qu’Evelyne BIYICK a une idée : créer un groupe de parole dédié à tous les types de deuil. Peu de temps après, elle contacte la sophrologue VALÉRIE ARNAULT-MOUTAUD qui anime ce premier groupe pour lui soumettre sa proposition. Et partageant le même constat d’absence de structures neutres et ouvertes à toutes les formes de deuil en Creuse, elles décident de créer l’association Rencontre Autour du Deuil qui a déjà organisé deux rendez-vous cette année (d’autres sont prévus).
Des moments de deux heures durant lesquels les participants - au nombre de 8 maximum - peuvent s’exprimer librement sans la crainte d’un quelconque jugement. « Le but, c’est de pouvoir garantir un espace de parole sécurisé, que chacun puisse s’exprimer, parfois même après plusieurs séances d’observation silencieuse », présente Valérie ARNAULT-MOUTAUD, elle-même confrontée au deuil d’un enfant dans le passé. Le respect du temps de parole, la gestion des silences, la non-hiérarchie entre les vécus sont autant d’éléments cruciaux lors de ces rencontres. En effet, chaque deuil est unique. « Qu’il s’agisse de la perte d’un bébé à trois mois de grossesse ou d’un enfant né ou d’un grand-parent âgé, la douleur peut être aussi dévastatrice, précise la sophrologue. Il ne s’agit pas de savoir si quelqu’un a vécu quelques heures ou quelques années mais de reconnaître et légitimer la douleur de ceux qui restent. »

Un tabou sociétal
De fait, c’est le tabou social lié au deuil et plus largement à la mort que veulent défaire les deux animatrices de cette nouvelle association. En allant à l’inverse d’une société qui redoute et rejette la mort. En 2013, la mort du fils d’Evelyne BIYICK , âgé de 22 ans, a soulevé les mêmes problématiques : l’injonction à “tourner la page”, ou encore le manque de compréhension de la temporalité du deuil. « Il ne s’agit pas de “faire son deuil” dans un temps défini, explique la maman et animatrice de l’association. Il s’agit de vivre avec. De continuer tout en portant en soi une absence irréparable. Car la mort, quelle que soit sa forme, marque un avant et un après, un bouleversement intime qui ne se mesure ni en jours ni en années. »

Un groupe ouvert à tous
En outre, elle explique que des parents peuvent rester bloqués dans un simple état de survie pendant des années. Or le véritable enjeu du deuil est de parvenir à « revenir à la vie, à ressentir à nouveau l’envie de vivre. » Et cela implique un processus actif, soutenu par des dispositifs d’accompagnement notamment comme les groupes de parole.
L’association Rencontres autour du Deuil ne s’adresse pas uniquement aux parents ayant perdu un enfant. Elle est ouverte à toutes les personnes traversant un deuil, qu’il soit lié à un proche ou à une relation moins formelle mais tout aussi marquante. Le deuil, en effet, peut surgir brutalement à la suite de la perte d’un voisin, d’un collègue ou d’un ami, et bouleverser une vie entière. Il ne répond à aucune logique hiérarchique des liens : il est personnel, intime et parfois imprévisible.
« C’est pourquoi le groupe de parole offre un espace sécurisé et bienveillant où il est permis de dire sa douleur, de poser ses questions, de se demander s’il est “normal” d’être encore triste des semaines, des mois, voire des années après », souligne Valérie ARNAULT-MOUTAUD.
Dans une société qui impose d’aller bien à tout prix, d’être performant, rapide, efficace, même face à la mort, cette initiative se présente comme une véritable bouffée d’air…

Contacts : [email protected] ou au 06 13 28 83 32 Participation gratuite sur inscription.

Par Vincent Faure
Publié le 23 avril 2025